• Le premier entraînement n'a pas l'air de vous avoir inspiré, alors en voici un nouveau.

    Cette fois-ci, je vous laisse choisir une image parmi les suivantes :

    Entraînement n°2               Entraînement n°2               Entraînement n°2

    Prenez le temps de les observer, puis plongez vous dans l'univers.

    Allez plus loin que ce que vous voyez, inventez une histoire, un passé, un présent, un futur au personnage. Décrivez les sensations, les émotions au point de nous plonger dans votre histoire.

    Laissez libre court à votre imagination,

    Lâchez vous,

    Sasha.


    20 commentaires
  •  

    Dans une âme, rien n'est tout noir ni tout blanc. Chaque être est composé de ces deux facettes, plus ou moins étendues.

    Dans une âme, le soleil et la pluie ne cessent de se relayer, de se mélanger, de s'apprivoiser. La tristesse et la joie sont imprévisibles, incontrôlable, bien que maîtrisables.

    Dans une âme, rien n'est facile, tout peut tourner au quart de tour a chaque instant, mais rien ne peut être prédit pour limiter les dégâts.

    Dans une âme, tout est fragile, faible et complexe, et c'est quand elle l'a compris qu'elle a commencé à aller mieux.

    Sasha.


    8 commentaires
  • Pour la première fois cette année, je poussai la porte de cette maison en un grincement peu accueillant. Je n'avais besoin d'aucune invitation, d'après la seule habitante des lieux, mais cela me gênait tout de même un peu.

    Le silence m'accueillit, et trois de mes pas raisonnèrent sur le parquet vernis de l'entrée. De là, je pus distinguer le salon et ses fauteuils moelleux, sa tapisserie couleur crème ainsi que son lustre de verre, mais aussi la cuisine aux meubles faits de chêne, d'où me parvenait une légère odeur de café. Dans cette dernière se trouvait l'aîné des frères de la famille, le journal dans une main, la boisson dans l'autre, il me regardait étrangement, me détaillant des yeux, avant qu'une étincelle ne passe dans son regard. Il m'avait reconnu.

    Je lui adressais un signe de tête en guise de bonjour, et sa réponse fut un bref signe vers l'étage. Aucun mot ne fut échangé, nous n'avions pas besoin de cela.

    C'est donc calmement que je gravis les escaliers, mon cœur se serra inévitablement, et ma nervosité me fit hésiter. L'étage n'était fait que de bois, et le couloir dans lequel je m'engageai contenait quelques pots de fleurs aux multiples couleurs. Mais je n'y fis pas vraiment attention. La seule chose qui attirait mon regard était cette porte entrouverte. La peur serra mes entrailles alors que je m'approchai de cette dernière, si souvent franchie. Un douce voix me parvint.

    - ... mon chéri. Tu sais ce que voudrait maman pour son anniversaire ?

    Aucune réponse ne suivit la question, et cela ne m'étonna pas. Aucun bruit ne retentit. Et lorsque mon regard passa dans l'embrasure de la porte, je pus apercevoir cette silhouette si connue assise sur le rebord de la fenêtre. A ses côtés se tenait une femme, sa mère, qui tentait en vain de le faire parler. Il n'avait plus dis un mot depuis trois ans. Et c'est à peine si son corps lui obéissait encore.

    - Juste un sourire.

    C'était ainsi depuis l'assassinat de son père, qu'il avait lui même découvert. Il s'était enfermé dans une sorte de mutisme et ne quittait plus sa chambre, même pas pour la salle de bain. Beaucoup soupçonnaient qu'il avait vu le massacre, mais personne n'avait pu lui en arracher un mot. Personne. Pas même moi.

    Depuis ce jour là, c'était comme s'il n'était plus là. Comme si son corps n'était plus habité par lui.

    - S'il te plaît, réfléchis y.

    Un bruissement de tissus me parvint, et je pus voir l'adulte se redresser, le regarder une dernière fois, avant de se diriger vers la porte. Je m'éloignai d'un pas, pour ne pas lui faire peur. C'est pourtant ce qu'il se passa. Après avoir fermé la porte, lorsqu'elle se retourna, elle sursauta.

    - Raphaël ! Je ne t'avais pas entendu.

    Un sourire, puis des larmes envahirent ses yeux.

    - Je ne sais plus quoi faire.

    Sa voix était si faible, si fragile, que j'eus un pincement au cœur. Son visage s'était amaigrit depuis la dernière fois, tout comme son corps qui semblait flotter dans ses vêtements trop larges. Sa chevelure autrefois si soyante avait perdu tous ses reflets, et ses eux ne reflétaient que son désespoir.

    Sa main effleura mon bras, avant qu'elle ne s'éloigne, descendant les escaliers, me laissant là, devant cette porte si redoutée.

    Quelques secondes s'écoulèrent sans que je ne fasse un geste, puis, lentement, comme craintivement, j'ouvris la porte.

    Le cliquetis ne le fit même pas réagir, et mes bruits de pas non plus. Je pris soin de refermer l'ouverture pour plus d'intimité, avant de m'approcher.

    Sa chambre était encore intact, comme figée dans le temps, et pourtant, le manque de poussière prouvait que quelqu'un y faisait régulièrement le ménage. Quelques posters de Dean Carter tapissaient les murs, le ballon ovale à la main. Le lit était fait au carré, et semblait ne plus avoir été touché depuis longtemps, le sol était dépourvu de vêtement, et le bureau était tellement bien rangé qu'il était difficile de savoir qu'il habitait là.

    Oui, tous ces petits détails me rendaient mal à l'aise, parce que je savais pertinemment qu'il n'était pas si ordonné que cela.

    Hésitant, je m'approchai de l'adolescent qui ne quittait pas la fenêtre du regard. Il était si chétif que je pouvais facilement deviner ses os sous son pyjama bleu ciel, ses cheveux retombaient sans grâce sur son front, mais aussi dans son cou, et je m'étonnai de ne pas voir l'ombre d'une barbe.

    Doucement, presque prudemment, je pris place à ses côtés.

    - Salut, Gaby.

    Un battement de cil me répondit.

    - J'espère que tu te souviens de moi. Quoi qu'il en soit, je ne t'ai jamais oublié.

    Aucune réaction. Le découragement était déjà là, comme lors de mes trois dernières visites. Un soupir faillit m'échapper. Avec précaution, je dirigeai ma main vers son visage, effleurant sa joue, puis, saisissant délicatement son menton, pour l'obliger à me faire face.

    Son regard rencontra le mien. Perdu. Craintif.

    - C'est moi. C'est Rafaël.

    Nouveau battement de cil, mais toujours aucun signe de reconnaissance.

    - S'il te plaît, fais un effort.

    Rien ne sembla se passer alors que je plongeai dans son regard caramel, me perdant dans cette couleur si fascinante, mais si vide de toute étincelle. Aucune lueur ne se trouvait là, juste le trouble.

    Mes mains retombèrent sur mes cuisses. Il n'y avait plus rien à faire. Nous l'avions déjà perdu.

    Constater cela ne me fit pas de bien, vraiment pas, et je me levais pour cacher ces larmes qui coulaient sur mes joues. J'avais perdu. Je l'avais perdu.

    En quelques pas, je fus à la porte, prêt à l'ouvrir en une seconde seulement, mais au fond de moi, j'avais besoin d'autre chose. Besoin d'une seule et dernière chose.

    Besoin de lui dire au revoir.

    Je rebroussai chemin, et revins vers celui qui hantait mes pensées depuis tant de temps.

    Gabriel, le corps appuyé contre le mur, n'avait pas bougé, observant le vide et laissant le temps s'écouler sans en avoir conscience. Il n'était plus le même. Gabriel n'était plus lui même.

    Brusquement, je saisis son menton avant de me pencher vers lui, posant mes lèvres sur les siennes pour la première fois depuis longtemps, bien que cette fois là serait la dernière. Un baiser d'adieu. Les larmes coulèrent malgré moi, se mêlant à ce baiser et apportant un goût salé à celui là, comme pour me rappeler tous mes regrets. Je laissais tout mon amour se transmettre à Gaby, tous mes sentiments si tendres mais si douloureux, espérant l'atteindre, néanmoins, il n'y répondit jamais.

    Lentement, je m'éloignai. Son regard était toujours si vide, et son corps toujours si inerte. Mais sur sa joue coulait une de mes larmes, qui avait glissé là.

    Quitter la pièce sembla déchirer mon cœur, et c'est avec beaucoup de mal que je refermais la porte. Que je descendais les escaliers. Que je me retrouvais devant cette famille si désespérée.

    Je savais que mes yeux devaient être rougis de larmes, mais à cet instant là, rien ne comptais.

    - Je suis désolé.

    Je ne sais pas à quel instant ma voix s'était brisée. Je ne sais pas non plus comment je réussis à éviter la chaleur des bras de cette femme si douce, ni comment je me suis retrouvé dehors, à errer dans cette rue pleine de souvenirs.

    Tout ce que je sais, c'est que je me suis mis à accéléré ma marche en entendant des bruits de pas. Quelqu'un courrait derrière moi. Cependant, je n'avais aucune envie de me retourner, ni de me retrouver face à face avec n'importe qui d'autre que le vide. Enfin, c'est ce que je croyais.

    Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus, j'étais si morose que je n'eus même pas la force de fuir avec plus de dynamisme.

    Mais je fus vraiment surpris lorsque des bras entourèrent mon corps, et qu'un autre corps se blottit dans mon dos. Vraiment surpris lorsque je vis ces mains, si douces, si fines, se joindre sur mon torse. SES mains.

    Car c'était bien lui.

    L'homme que j'avais tant aimé.

     

    Qu'en pensez vous ? J'ai l'impression qu'il manque quelque chose...

    Sasha.


    11 commentaires
  • Une petite séance au cinéma ne m'a jamais semblé aussi émouvant.

    Demain, tout commence, ça a été pour moi une leçon de vie.

    La vie d'un père et d'une fille que tout semble parfaire, et pourtant, une vie qui est un vrai combat. Entre sa vie de cascadeur et sa vie de père aimant, rien ne s'oppose. Jusqu'à l'arrivée d'une mère absente depuis plus de huit ans. Quelques mensonges, une vérité trop bien cachée, trop douloureuse, et tout semble s'écrouler.

    C'est plus qu'un film, c'est un échange, une aide précieuse offerte par Omar Sy. Moi, je l'ai ressenti comme cela. Et finalement, un film comme ça vous incite forcément à la réflexion.

    Sortir de la salle sans verser quelques larmes a été impossible pour de nombreuses personnes, dont moi.


    8 commentaires
  • A ce jour, je vois 2017 comme une très longue difficulté.

    En effet, je commence mes concours d'auxiliaire de puériculture ce mois-ci (pile le jour de l'anniversaire de ma maman), et les finis en mai. Le stress est bel et bien là, la peur et la crainte également.

    Pour l'instant, je ne passe que l'écrit, les fameux tests psychotechniques horribles auxquels je tente de m'entraîner aussi bien que possible, ainsi que la culture générale et ses dissertations. Je me prépare au mieux, mais ce que je redoute le plus, c'est la partie orale avec vingt minutes de parole devant un cadre de santé, un enseignant, et peut être même un psychologue.

    Le point positif à cela, c'est que je vais découvrir du pays. Je n'ai jamais vraiment 'voyagé' alors c'est peut-être l'occasion de prendre un nouvel air. Pour la première fois de ma vie, je vais dormir dans des hôtels. Parce que bien sûr, il n'y a pas d'institut de formation proche de chez moi. J'en passe deux dans la partie sud de la France, et trois dans la partie nord (disons qu'on coupe la France en deux x)). Autant vous dire qu'au final, ça va me coûter une blinde. Encore pire en septembre, puisqu'il me faudra prendre un appartement.

    Enfin voilà, c'est comme ça, mais je suis contente de découvrir un peu la France à travers cela.

    J'espère tout de même pouvoir vous rendre visite sur eklablog de temps à autre, en tout cas, il est hors de question de laisser ce blog à l'abandon. J'ai quelques articles en stock pour vous, et n'hésitez tout de même pas à me contacter en cas de besoin !

    En attendant, je vous fais de gros bisous !

    Sasha.


    14 commentaires