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    Voici le texte rédigé pour le concours de Reindeer.

    Le sujet est le suivant : Je fixai mes chaussures. La toile détrempée semblait sale. Le ciel pleurait tout son saoul et je n'avais rien pour me protéger. La pluie dégoulinait le long de mes cheveux et de la buée s'élevait à chacune de mes respirations. Le quai était désert, mort. Pourtant, le bruit d'un train me parvenait, au loin. Enfin il arrivait. Je sautillai légèrement, tentant de réchauffer mes pauvres os gelés. J'allais enfin partir de cet endroit maudit.

    N'hésitez pas à donner votre avis.

     

    Le billet

     

     

    Il était entre mes mains. Enfin. Ce petit billet tant convoité qui m'avait coûté toutes mes économies. Je n'avais plus un sou, même pas de quoi m'acheter un ridicule petit sandwich à l'épicerie du coin, mais qu'importe. J'allais enfin quitter ce lieu. Demain.

     

    J'allais partir loin, très loin d'ici. J'allais quitter mon enfance, abandonner les quelques personnes qui croyaient en moi, et laisser une partie de mon âme dans cet endroit. J'allais entamer une nouvelle vie, mes gloires et mes chutes resteraient loin derrière moi.

     

    *

     

    C'était un mardi matin. Le ciel semblait tomber en lambeau, se fondant en une multitudes de gouttelettes et invitant le brouillard à nous dissimuler. À nous cacher des yeux du monde entier. Cette ville miteuse n'avait rien à envier, on n'y rencontrait jamais de nouvelles têtes. Juste de pauvres gens dont les friches tombaient en morceaux.

    Et pendant que je traversai courageusement les rues, ce ne fut que le vide qui m'accueillit. Le vide, sans un seul signe de vie. J'eus beau être heureuse de marcher entre ces vieilles bicoques branlantes, d'être aussi proche de quitter cet endroit, je fus aussi terriblement triste de partir sans mes amis. Sans avoir l'espoir de les revoir un jour.

    Le froid semblait me ronger la peau, l'hiver se montrait plus présent de jour en jour. Et le vent qui l'accompagnait n'était en aucun cas clément.

    C'est avec joie et empressement que j'entrai dans ce qu'il restait de la gare : quatre murs démolis, un toit invisible, et un sol recouvert de gravats. Ma maladresse habituelle me souffla de rester prudente, et c'est ainsi que je progressai lentement dans les ruines du bâtiment.

    Arriver sur le quai ne fut pas une mince affaire. Mais le plus important pour moi fut d'y être.

    Contrairement au bâtiment, lui était dégagé, plat et tout à fait banal. Bien sûr, ce n'était qu'une simple étendue de béton autour d'un unique rail, mais c'était suffisant.

    L'attente me parut interminable. J'avais tellement froid que mes dents ne cessaient de claquer.

    Je fixai mes chaussures. La toile détrempée semblait sale. Le ciel pleurait tout son saoul et je n'avais rien pour me protéger. La pluie dégoulinait le long de mes cheveux et de la buée s'élevait à chacune de mes respirations. Le quai était désert, mort. Pourtant, le bruit d'un train me parvenait, au loin. Enfin il arrivait. Je sautillai légèrement, tentant de réchauffer mes pauvres os gelés. J'allais enfin partir de cet endroit maudit.

    Il s'arrêta tout prêt de moi, et je me précipitai sur l'une des portes pour m'engouffrer dans un wagon quelconque. Dans ma précipitation, je percutai un homme et m'empressai de m'excuser. Mais ce dernier me fixait avec tellement de mépris que je ne me sentis pas capable de finir ma phrase. Le regard noir, le crâne dépourvu de cheveux, il avait une carrure impressionnante. Pas de doute que cet homme mangeait chaque jour plus que nécessaire. Et son impeccable costard noir me prouvait que lui avait bien trop d'argent.

    D'une poigne, il saisit mon tee-shirt délavé et tâché, le plus présentable que j'avais trouvé, avant de me traîner sur quelques centimètres. Puis, il me cracha :

    - Nous n'avons pas besoin d'une misérable dans nos rues !

    D'un seul coup, mon dos heurta le sol, et ma tête eut une collision violente avec ce dernier. Un horrible goût de rouille emplit ma bouche. Le goût du sang. Mais qu'importe.

    En voyant les portes se refermer, je compris que je ne me trouvai plus dans le train.

    Et avec désespoir, je constatai que je n'avais même plus mon billet entre les mains.

    La machine à vapeur s'éloigna sans que je n'ai la force de faire un geste, me laissant seule sur ce quai si vide.

    J'avais mal. Partout. Mais le plus dur à supporter fut la déchirure de mon cœur.

    Je ne pourrais jamais quitter cet endroit.

    Sous la pluie dégoulinante, il me ne restait plus que mes larmes pour pleurer.

     

    Sasha.

     

     


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  • Ces derniers temps, il est difficile pour moi de rédiger des articles sur le blog.

    En effet, je ne passe plus beaucoup de temps sur ce dernier, en grande partie à cause de mes concours. Je voyage dans les quatre coins de la France juste pour une épreuve écrite de deux heures, puis une épreuve orale d'une demi-heure. Le plus difficile pour moi est la longue route qui me sépare de chez moi au lieu de concours. Le temps le plus long ? Neuf heure dix...une horreur !

    Mais le plus beau, c'est que j'ai 100% de réussite aux épreuves écrites (ce qui veut dire que je dois retourner dans ces villes lointaines pour les épreuves orales !).

    A ce jour, j'ai passé deux épreuves orales : une qui s'est moyennement bien passé, l'autre qui s'est très bien passé. J'ai hâte de recevoir mon premier résultat le 4 mai 2017. Ensuite, il ne me restera plus qu'à aller faire une visite médicale pour confirmer mon admission à l'école paramédicale.

    Vivre loin de ma famille m'effraie un peu, surtout le fait de vivre seule, mais je n'ai pas le choix.

    En attendant, je vous souhaite la réussite dans vos projets scolaires !

     

    Sasha.


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  • Jonathan DespampreJonathan Despampre est une personne que je souhaite vous faire découvrir.

    Cet homme est plein de bons conseils et est toujours prêt à donner de sa personne pour vous aider, et comme nombreux d'entre nous, il partage cette passion dévorante pour l'écriture. Peut-être qu'un jour, son roman sera parmi tant d'autre en librairie ?

    Vous savez tous combien les encouragements sont importants lors de l'écriture, alors je voudrais tout d'abord le soutenir par cet article, et vous inviter à faire de même à travers son blog personnel. Vous pouvez également découvrir les premiers chapitres de son roman (très original !) sur le scribay.

    Bon courage à toi, Jonathan !

    Sasha.


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  • Aujourd'hui, j'ai envie de redonner un souffle de vie au blog. De faire quelque chose de collectif. Quelque chose qui pourrait tous nous regrouper, nous rapprocher, et qui nous permettrait d'échanger.

    Alors je me suis dis : pourquoi ne pas raconter une histoire collective ?

    Ce serait comme un jeu infini, où chaque utilisateur apportera sa touche de créativité, d'imagination. Chacun son bout de phrase/sa phrase.

    Règles :
    Chaque utilisateur complétera la phrase donnée par le précédent.
    Aucune insulte ne sera acceptée.
    Vos phrases ne doivent pas provenir d'une oeuvre quelconque.

    Mélangeons notre passion !

    Je commence par le traditionnel :

    Il était une fois...

    A vous de compléter !


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  • Clôturé, en cours de correction

    Mars... Oh doux mars, un joli mois qui signifie le retour des beaux jours et qui abrite cette année mon vingtième anniversaire. Et pour cet événement, j'ai décidé qu'un petit concours s'imposait.

    Que vais-je donc vous proposer ?

    Parmi mes vieilles rédactions (assez maladroite d'ailleurs), j'ai retrouvé cette contrainte :

    Univers fantastique dans lequel le sexe du personnage reste inconnu.

     

    Qu'en pensez vous ?

    D'accord, une petite difficulté qui va vous entraver tout le long de votre écrit. Mais faites un petit effort : c'est bientôt mon anniversaire ! (Attention : ceci n'est pas un caprice.)

    Vous avez jusqu'au 15 mai.

    Bisous !

    Sasha.

    P.S(1) : Notre petite Naeri fête également son anniversaire ce mois-ci ! Envoyez lui un petit message ! ❤

    P.S(2) : Je vous invite également à participer au concours de notre chère Reindeer ! Ce serait sympa d'avoir des concurrents : 'plus on est, mieux c'est' ! Maintenant, à vos stylos !


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