• Comment décrire la tristesse ?

    La tristesse est un sentiment assez complexe à décrire. Il faut choisir ses mots pour entraîner le lecteur dans ce ressentit. Il doit être longuement décrit - selon la situation - pour que le personnage soit bien comprit dans ce sentiment.

    Voici un exemple duquel vous pouvez vous inspirer, où piocher quelques phrases tout en les adaptant à votre style d'écriture.

    Debout devant sa tombe, quelques roses à la main, je réalisais soudainement la dure réalité.

    Je ne la verrai plus jamais.

    Mon cœur sembla devenir plus étroit, ma gorge se serra, si bien que je ne pouvais - contrairement à ce que j'avais imaginé - lui parler de mon ressentit, de mes regrets.

    Quelques souvenirs traversèrent mes pensées, rendant la réalité plus poignante encore, alors que - sans que je ne m'en aperçoivent - le délicat bouquet me glissait des mains, tombant à mes pieds.

    Un son étranglé sortit de ma bouche, un gémissement plaintif, suppliant, tandis que mes yeux devenaient piquants, se remplissant de larmes auparavant contenues. Je ne pouvais pas le croire.

    Il y a quelques jours encore, tu me souriais, tu t'adressais à moi, riais, me consolais. Maintenant, tu ne seras plus jamais là pour me prendre dans tes bras avec réconfort. Plus personne ne le fera, du moins, pas aussi bien que toi.

    Je sentis la chaleur des perles salées rouler sur mes joues, passer au coin de mes lèvres non souriantes, pour finir leur chemin dans mon cou, humidifiant mon tee-shirt trop large.

    Mes yeux ne quittaient pas le marbre sous lequel tu reposais, alors que j'avais envie de tout démolir, de tout détruire, pour vérifier que tu étais bien là, que ce n'était qu'une blague. Malheureusement, je réalisais soudain que tu ne surgirais pas dans mon dos en riant, "Je t'ai bien eu !". Non, tu ne le ferais pas. Pas parce que tu ne le voulais pas, mais parce que tu ne pouvais pas.

    Je me suis inspirée de mon ressentit, de mon vécu pour vous décrire la tristesse. J'espère que cela vous suffira, si ce n'est pas le cas, posez vos questions dans la rubrique correspondante.

    Sasha.


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  • Comment décrire la joie ?

    La joie est le sentiment le plus simple (à peu près) à décrire.

    Que ressentez vous de votre côté lorsque vous êtes joyeux ?

    La joie, c'est ce qui permet d'animer votre personnage. C'est un sentiment qui donne de l'entrain, de l'envie, du bonheur.

    Voici un exemple duquel vous pouvez vous inspirer, piocher quelques phrases, tout en les modifiant pour les adapter à votre style d'écriture :

    A cet instant, j'étais tellement heureuse de cette nouvelle. Je ne pouvais plus rester en place, rester sagement assise ne me disait plus rien.

    J'avais besoin de bouger, marcher, courir, pourquoi pas sautiller à travers la maison ?

    Mon corps était soudain envahit d'une énergie que je ne me souvenais pas avoir eu quelques instants auparavant. Je ne pouvais même pas rester silencieuse, où calme, au grand dam de ma mère, qui m'écoutait parler avec agacement, même si je discernais une pointe d'amusement dans son regard.

    Je ne cessais de regarder l'heure sans aucune patience, moi qui étais pourtant doté de cette qualité, je n'en pouvais plus d'attendre.

    "Ne peux tu pas t'arrêter de bouger cinq minutes ?"

    Je tournais mon regard vers mon frère, qui semblait s'être levé du mauvais pieds, aujourd'hui, pour m'abandonner à cet irrésistible envie de le serrer dans mes bras, sous son regard horrifié. Je pouvais sentir son corps se crisper sans qu'il ne réponde à mon étreinte, mais cela n'amoindrit pas la joie que je ressentais à cet instant.

    "Nous allons enfin quitter ce deux pièces pourrit !"

    Mon entrain fut apparemment contagieux."

    C'est court, mais assez long pour vous donner des idées je penses. Si jamais  vous avez la moindre question sur ce sentiment, posez la dans la rubrique correspondante.

    Amicalement, 

    Sasha.


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  • Un ange de plus

     

     

     

     

     

     

    La première fois que je l'ai vu, je me souviens avoir hésité entre fille ou garçon. Elle était plus grande que moi, une où deux tête, peut être, ses cheveux bruns étaient courts, elle était assez costaude, sans être grosse. Elle était vêtu de cet éternel gilet rose, et son regard chocolat était tellement scintillant que j'étais sûre qu'elle était gentille. Et c'était le cas.

    Tous les midis, nous nous rejoignons à la cantine pour partager un repas ensemble, puis, nous finîmes par nous retrouver aux récréations, ainsi qu'a l'arrêt de bus, puis dans ce dernier.

    Pendant trois ans, nous nous sommes côtoyés, nous avons tout partagé.

    Elle était tout ce qu'il me fallait. C'était la seule qui réussissait à me remonter le moral lorsque mes notes n'étaient pas au plus haut, où lorsque quelque chose me contrariait. La seule qui me faisait des cadeaux sans rien attendre au retour, la seule qui partageait ses goûters avec moi. Les plus fréquents étaient ces petits pains au lait qu'elle achetait le matin même, dans une petite boutique du coin.

    Elle avait souvent mal à la tête, et ne participait jamais à la boum du collège. Elle préférait le calme.

    La troisième année, j'eus le regret de m'être éloigné d'elle. Bien sûr, on se voyait toujours, surtout le midi, mais j'avais trouvé d'autres copines avec qui passer les récréations. Elle, elle restait plutôt avec les adultes, où seule, elle n'aimait pas l'agitation des adolescents qui courraient à travers la cour.

    Et le jour où elle partit, tout s'effondra pour moi. Nous étions en octobre 2011, et par deux fois tu n'avais pas été présente dans le bus, ni pour les repas, où même les cours.

    Jeudi après midi, à 15h30, après la récréation, nous avions vis de classe avec notre professeur principale. Madame S., qui enseignait l'anglais.

    Même pas cinq minutes avaient passé lorsque le directeur, Monsieur G., et la surveillante, V., pénétrèrent dans la pièce. Ils portaient tous deux une expression grave, et V. avait les yeux pleins de larmes.

    J'avais compris avant tout le monde, comme si c'était une évidence, et mon cœur avait semblé s'arrêter, se serrant incroyablement. J'ai croisé le regard de mon directeur, et ce fut l'élément déclencheur, mes yeux ont débordés, faisant ruisselé de fines gouttelettes d'eau salé sur mes joues. Le temps que l'homme se prononce – évoquant les nombreux dessins qu'elle leur offrait, son côté généreux, j'entendis même mon prénom être évoqué – pour enfin nommer son prénom, le monde sembla tanguer à mes pieds. Dans une autre situation, j'aurais vraiment eu honte de pleurer devant tout le monde, mais ce jour ci, j'en avais rien à foutre. En fait, ce n'était même pas pleurer, ce que je faisais, c'était sangloter. Vraiment. Je m'étouffais même à travers mes larmes, et je voyais le visage de mon amie maculé de larme. C'est vers nous que notre professeur se dirigea en premier – les autres étaient juste sous le choc – tandis que les annonceurs de la mauvaise nouvelle se dirigeaient vers d'autres classe.

    L'adulte tentait de nous rassurer avec des mots réconfortants, mais ce n'est pas cela qui allait la ramener. Je me rappelle avoir eu très chaud, et sortir prendre l'air, croisant des adolescents qui rigolaient dehors, profitant de la situation alors qu'il n'y avait pas cours. Comment pouvaient-ils s'amuser après une telle nouvelle ?

    Je ne pouvais m'arrêter de penser, me posant des milliers de questions, jusqu'à ce que je sois rentrée. Ma mère pleura aussi – mon amie lui avait offert des fleurs pour la fête des mères – touchée par son départ. Le soir même, j'écrivais une lettre à la mère de ma défunte meilleure amie.

    Ensuite, le reste de l'année fut difficile.

    Au début, mes notes restaient constantes. Mais plus le temps passait, plus je décourageais. Je dessinais en cours – pour elle – et mes notes chutaient misérablement. Son enterrement m'avait profondément marqué, et les images de celui-ci ne me quitteront jamais.

    Les cauchemars peuplèrent mes nuits, depuis ce temps là, j'ai vraiment la trouille de la mort. Pas seulement pour moi, aussi pour mes proches. Ça me prend les tripes, encore aujourd'hui, après un tel cauchemar je suis déstabilisée. Ils se sont espacés, bien sûr, mais ils reviennent toujours en traître, me surprenant, me laissant à court de souffle.

    Aujourd'hui encore, je suis marquée par cet événement. À l'âge de seize ans à peine, mon amie avait rejoins les anges, emportée par une tumeur au cerveau dont je n'avais même pas connaissance.

     

    Et les regrets ne m'ont jamais quitté.


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  • La vie m'a dit que ce ne serait pas facile, que le bonheur s'envolera, puis reviendra, mais que la tristesse, elle, sera toujours là.

    La vie m'a dit que ça en valait tout de même le coup, qu'il était temps de m'envoler, de continuer de rêver et de ne jamais trop en jouer.

    La vie m'a dit que c'était comme ça, qu'on ne les retenait pas, que s'ils partait ce serait éternel, mais c'est trop dur de vivre sans elles (les âmes).

    La vie m'a dit qu'on était tous de passage, mais qu'il fallait qu'on en profite, tout en restant tout de même sage.

    Puis, la vie a cessé de répondre à mes questions, laissant des milliers de "pourquoi" sans réponse, alors que la confusion et l'incertitude prenaient place.

     

    Sasha


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